On a tous des a priori
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1508 - 15/11/2017
Je croyais que l’haltérophilie était réservée aux adeptes de la gonflette. Que c’était un sport absurde, mauvais pour le corps. Figurez-vous que pas du tout ! Elle a de multiples vertus dans le domaine de la santé et de la prévention. On peut par exemple la proposer à des femmes atteintes d’ostéoporose, car elle aide à renforcer les os. C’est ce que j’ai découvert en discutant avec un passionné, lors d’un congrès à Paris (lire p. 43 à 48). Son exposé était passionnant et je me suis précipitée sur lui à la pause déjeuner pour en savoir plus sur ce sport d’une technicité que je ne soupçonnais pas.
Je pensais qu’il y avait un loup derrière le “procédé Allyane” qui, en une séance, permet aux boiteux de marcher normalement, lève les douleurs, débloque les articulations verrouillées (parfois depuis des années) et soulage les cas désespérés. J’étais très intriguée, pour ne pas dire circonspecte, lors de ma visite au centre qui vient d’ouvrir à Lyon (lire p. 40 à 42). Si l’idée ne m’avait pas été suggérée par des kinésithérapeutes très sérieux, que je connais depuis des années et en qui j’ai une confiance absolue, je n’y serais peut-être jamais allée. C’eût été dommage !
Un peu naïve, sans doute, j’étais convaincue que tous les kinésithérapeutes libéraux de France connaissaient les règles du jeu conventionnel. En lisant certains commentaires sur les réseaux sociaux, ces derniers temps, dans les débats autour de l’avenant 5, je suis tombée de haut. Si tout le monde pouvait s’abonner* à Kiné actualité, ça n’arriverait pas !
Vous seriez tous très au courant de tout ce qui se passe… Blague à part, j’espère que la polémique aura au moins le mérite de mettre les points sur les i.
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© D.R.