Début décembre, l'intersyndicale Action praticiens hôpital (APH) qui regroupe Avenir hospitalier (AH) et la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH), a annoncé la création d'un Observatoire de la souffrance au travail. L'objectif : permettre aux personnels hospitaliers (médecins, pharmaciens, dentistes, ugentistes, biologistes, anesthésistes, psychiatres, chirurgiens...) de signaler des situations de souffrance au travail via un formulaire en ligne.

Surcharge de travail récente ou durable, surcharge émotionnelle aiguë ou chronique, conséquences d'un isolement professionnel subi, d'une désorganisation chronique du service, réorganisation imposée, harcèlement moral, discrimination, les causes de la souffrance d’un praticien hospitalier sont multiples.

Avec cet Observatoire, l'objectif est double : venir en aide aux praticiens en détresse de façon individuelle, en leur offrant une écoute et en les orientant selon leurs besoins, mais aussi leur apporter une solution adaptée. Ils peuvent signaler et évaluer leur degré de souffrance au travail. Pour ce faire, le déclarant répond à un questionnaire dans lequel il est notamment invité à "noter" sa souffrance sur une échelle de 1 à 10. Il lui est aussi demandé de décrire les causes qu'il attribue à son mal-être, ainsi que les démarches déjà entreprises (s'il y en a) pour sortir de sa situation. Il sera ensuite recontacté par les bénévoles de l'APH s'il en fait la demande ou si son état nécessite une prise en charge d'urgence.

Précisons que l'ensemble des données fournies par les déclarants sont cryptées pour garantir leur anonymat.

À terme, l'Observatoire veut parvenir à une identification plus juste du profil du praticien hospitalier en souffrance et veut aussi mieux en connaître les causes grâce à toutes les données collectées. D'autre part, cela doit permettre de réaliser une cartographie régionale et nationale de ces situations qualifiées d'indésirables et d'évitables.

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