Le burn out ajouté aux orientations nationales du DPC
Jean-Pierre Gruest
- 3 mai 2018
Le 28 avril est paru au Journal officiel un arrêté modifiant celui du 8 décembre 2015, qui fixait la liste des orientations nationales du développement professionnel continu (DPC) pour la période 2016-2018. Portant sur 2019-2021, ce nouvel arrêté comporte de nouvelles orientations qui complètent les quelque 150 orientations prioritaires actées depuis 2016. Comme l'avait annoncé en début d'année Michèle Lenoir-Salfati, la directrice de l'Agence nationale du DPC, celles-ci s'inscrivent dans le cadre de la stratégie nationale de santé pour 2018-2022, qui a notamment pour objectifs de "promouvoir des conditions de vie et de travail favorables à la santé", mais aussi de "prendre soin de ceux qui soignent", en améliorant "la qualité de vie et la sécurité au travail des professionnels de santé et médico-sociaux".
De fait, les 3 alinéas ajoutés à la fin du paragraphe "Renforcer la prévention et la promotion de la santé" de l'annexe 1 du texte initial mentionnent explicitement la nécessité d'"améliorer la qualité de vie au travail des professionnels de santé". Le texte stipule que les conditions dans lesquelles ces derniers exercent "les exposent à des risques de santé spécifiques" et que par conséquent "toutes les actions permettant d'améliorer la prise en charge des problèmes de santé liés à leur exercice professionnel" figurent désormais parmi les orientations prioritaires.
L'arrêté précise que "le repérage, la prévention et la prise en charge des pathologies des professionnels de santé" doivent être encouragés. Il met notamment l'accent sur la nécessité de prévenir et repérer l'épuisement professionnel, et sur l'organisation de l'accès à des ressources spécifiques.
Maintenant, la balle est dans le camp des organismes de DPC : il leur appartient désormais de proposer des actions répondant à ces nouveaux objectifs.
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