La santé ne faisait pas partie des 4 thèmes imposés par le gouvernement dans le cadre du “Grand débat” organisé en ce début d’année. Mais elle s’est invitée dans les doléances des Français, qui demandent au gouvernement de “mieux accompagner la fin de vie”, pour certains de “légaliser l’euthanasie” ou encore de “trouver une solution pour les sans domicile fixe”, a énuméré Franck Escoubès, co-fondateur de Bluenove, l’un des opérateurs de la collecte des doléances. Espérant une plus grande “responsabilisation des individus”, certains souhaitent lutter “contre la fraude aux aides sociales”.

Concernant le système de santé lui-même, 2 tendances se dégagent. Un premier groupe “défend un système de santé accessible à tous et adapté à chaque étape de la vie”, avec des propositions telles que “augmenter le personnel hospitalier et celui des Ehpad, développer les maisons et centres de santé accessibles à tous”. Un autre groupe “met davantage l’accent sur la solidarité économique à l’égard des populations fragiles” avec l’idée de “revaloriser le minimum vieillesse” ou encore l’allocation adulte handicapé.

La santé serait d’ailleurs le seul secteur pour lequel les Français (en tout cas une partie d’entre eux) se disent prêts à accepter une augmentation de leurs impôts.

Judith Ferrando, co-directrice de Missions publiques, qui s’est occupé d’organiser des débats en région, a insisté sur la demande d’une “offre de santé accessible sur tous les territoires avec des propositions pour inciter les professionnels de santé (voire les contraindre) à s’installer dans les campagnes, les petites villes, les banlieues”. À noter que 62 000 personnes se sont exprimées sur les besoins spécifiques des territoires ruraux dans les cahiers de doléances.

Par Sophie Conrard (avec APM news)