Les kinés contribueront-ils à sauver les urgences ?
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1550 - 19/09/2019
Ce ne sont pas 750 millions d’euros qui vont sauver les urgences, mais je crois qu’il y a des idées judicieuses dans le plan d’Agnès Buzyn (lire p. 10 et 12). Plutôt que d’accorder d’importants moyens (humains et financiers) supplémentaires à ces services à bout de souffle, elle plaide pour mieux organiser le tri des patients en amont, en particulier les personnes âgées et la petite traumatologie – voilà qui intéressera votre profession. Dans le cadre de protocoles de coopération, vous aurez le droit de recevoir directement les patients qui souffrent d’une entorse de cheville ou d’une lombalgie en phase aiguë.
Les mauvaises langues diront que ce n’est pas le Pérou. Je dis que c’est déjà pas mal (à condition que vous soyez rémunérés à ce titre, évidemment – ce que ne précise pas le plan d’Agnès Buzyn). Depuis le temps que vos syndicats expliquent aux politiques quelles économies pourraient être dégagées !
Pour sa 55E édition, le salon Rééduca, du 3 au 5 octobre à Paris, mettra l’accent sur les seniors et sur l’accompagnement que peuvent leur proposer les masseurs-kinésithérapeutes, tant en termes de soins que de prévention. En 2020, on comptera en France près de 17 millions de personnes âgées de plus de 60 ans. Je n’ose en parler comme d’un “marché d’avenir”… mais il est difficile de les ignorer ! Vous trouverez également ce qui fait la réputation de Rééduca : des conférences et des démonstrations, des nouveautés, beaucoup de confrères avec qui échanger, et qui sait, peut-être aurons-nous le plaisir de nous croiser au détour d’une allée !