Prescription d'activité physique adaptée :
Peut mieux faire
Jean-Pierre Gruest
Kiné actualité n° 1555 - 05/12/2019
Un bilan mitigé. C’est ce qui ressort du rapport d’évaluation [1] réalisé par l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (Onaps) et le Pôle ressources national sport santé bien-être, destiné à dresser un état des lieux des initiatives développées depuis le décret du 30 décembre 2016 relatif aux conditions de dispensation de l’activité physique adaptée (Apa) par le médecin traitant.
Menée via un questionnaire en ligne, l’étude (non-exhaustive), qui s’est achevée le 31 mars, a permis de recenser 96 dispositifs sur le territoire. Ceux-ci s’avèrent hétérogènes, mal connus des médecins (bien que la prescription d’Apa soit au programme des épreuves classantes nationales depuis 2017, elle reste très peu enseignée) et souffrent d’un manque de financement pérenne. “Le remboursement des programmes d’Apa par la Sécurité sociale est un thème récurrent, encore discuté et en cours d’évaluation. Certaines complémentaires santé proposent une prise en charge (…) mais ce n’est pas encore visible”, relève le rapport, soulignant que certains dispositifs reposent sur des initiatives politiques locales, voire régionales (comme en Bourgogne Franche-Comté).
Alors que le masseur-kinésithérapeute joue un rôle prépondérant, comme le rappelle l’étude, force est de constater qu’il est globalement peu représenté.
Il est impliqué dans seulement 39 % des 53 dispositifs ayant un périmètre d’action d’échelle locale, communale ou intercommunale, et dans 28 % de ceux qualifiés de départementaux ou infra-départementaux.
[1] À consulter en cliquant ici