Décembre, le mois-soupape
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1557 - 09/01/2020
On n’avait que ça en tête le mois dernier : la réforme des retraites, avec ses cortèges de manifestants, les grèves... L’hôpital s’est mobilisé plusieurs fois pour faire entendre ses revendications – bien légitimes. L’an dernier, c’étaient les gilets jaunes. Décembre est-il condamné à voir se cristalliser les colères accumulées pendant l’année ? Le pire, c’est que j’ai l’impression qu’on profite à chaque fois du mois de janvier pour tout effacer et repartir de zéro. Alors, tout ça pour rien ?
L’Unapl a réuni le 6 décembre le dernier grand congrès de l’année. La question de la détention et de la gestion des réserves constituées par les caisses de retraite des professions libérales était au cœur des débats (lire notre compte-rendu p. 12 à 17). Même si le Premier ministre a promis qu’il n’y aurait “pas de hold-up”, la réforme prévoit la disparition progressive de ces caisses à partir de 2025. Et les libéraux ne savent toujours pas s’ils seront représentés en tant que tels dans le futur conseil d’administration de la caisse nationale qui régira le régime universel. C’est donc toujours l’inquiétude qui domine au sein de l’Unapl, qui réunit aujourd’hui (9 janvier) son conseil national, afin de décider comment agir pour ne pas laisser cette réforme “gommer toutes les spécificités des professions libérales”, qu’elle considère comme les “grandes perdantes” du futur régime universel.
Comme le veut la coutume, je profite de ce premier édito de 2020 pour vous souhaiter à tous une bonne et heureuse année. À chacun de vous, individuellement – abstraction faite de tout ce qui se profile comme la réforme des retraites ou la refonte de votre nomenclature, entre autres…