Sébastien Guérard et Laurent Rousseau, respectivement président et premier secrétaire général de la FFMKR, ont été reçu le 1er juin par Olivier Véran, à qui ils ont exposé leur vision de la kinésithérapie et la place qu’elle doit occuper dans le système de santé de demain. “Si le ministre de la santé est resté évasif sur la lettre de cadrage des futures négociations conventionnelles, nos échanges ont été constructifs. Il est ouvert à une augmentation des actes techniques complexes ou chronophages”, souligne Sébastien Guérard. “40 % des kinésithérapeutes ont une spécificité d’exercice : on peut imaginer qu’ils seraient tous concernés par une éventuelle revalorisation des actes.”

Mais cela ne satisfait pas pleinement la Fédération, qui plaide pour une augmentation de la lettre-clé qui profiterait à tous les kinésithérapeutes. “Il n’y a aucune raison qu’un confrère ayant une pratique généraliste en Corrèze gagne moins bien sa vie qu’un spécialiste installé sur le bassin méditerranéen”, insiste le président de la FFMKR. “Aujourd’hui, les kinésithérapeutes ont adapté leur activité à la rémunération de l’acte : pour gagner leur vie, ils font plus d’actes, voire beaucoup plus, au détriment parfois de la qualité des soins.”

Les prochaines négociations conventionnelles démarreront vraisemblablement cet automne. Pour savoir quels syndicats pourront y participer, il faut attendre le résultat de l’enquête de représentativité qui est en cours.

© D.R.