Lutte contre les fraudes, une priorité pour l'assurance maladie
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1617 - 13/10/2022
L’assurance maladie a présenté le 30 septembre sa stratégie de lutte contre différents types de fraudes. Pour ce qui est de la prévention, elle va poursuivre d’une part l’accompagnement des professionnels de santé pour sécuriser la facturation, d’autre part la rénovation des systèmes d’information pour limiter, par exemple, la falsification d’ordonnance et fiabiliser les informations à la source (coordonnées bancaires, salaires, prescriptions…).
Elle va généraliser progressivement le dispositif d’accompagnement qu’elle a mis en place il y a 1 an pour les infirmiers nouvellement installés qui s’appuie sur des “actions de pédagogie” sur les règles de bonne facturation de leurs actes et des contrôles systématiques à 4 mois (dits “à blanc”) et à 12 mois (en cas d’anomalies persistantes, des sanctions seront appliquées). Environ 2 000 infirmiers ont été suivis entre septembre 2021 et mars 2022, sachant que 6 000 s’installent chaque année. Thomas Fatôme, directeur général de la Cnam, a annoncé que d’ici fin 2023, les kinésithérapeutes, pharmaciens, dentistes, médecins spécialistes et laboratoires seraient soumis au même traitement.
Par ailleurs, il souhaite “accroître l’efficacité des contrôles embarqués dans les systèmes d’information”, en particulier les logiciels de gestion du cabinet : l’idée est de faire en sorte que les cotations non autorisées par la nomenclature ou la réglementation soient rendues impossibles.
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