IFMK publics : un arrêté concrétise l'uniformisation des frais de scolarité
Sophie Conrard (avec APM news)
- 30 mars 2023
Ce texte, qui découle d'une décision rendue par le Conseil d'Etat en octobre dernier, était très attendu par les étudiants, en particulier par la Fnek.
L'arrêté a été publié ce matin au Journal officiel. Le montant des droits d'inscription dans les IFMK dépendant de structures publiques, à compter de la rentrée universitaire 2023-2024, est fixé à 170 € pour la première et la deuxième année (licence), et à 243 € pour la troisième et la quatrième année (master). "Aucun frais de scolarité supplémentaire ne peut être demandé aux étudiants des instituts de formation publics préparant au diplôme d'Etat de masseur-kinésithérapeute", précise l'arrêté.
La décision remonte à octobre 2022 : le Conseil d'Etat a donné 2 mois au ministre de la santé et de la prévention pour prendre un arrêté fixant ces droits d'inscription dans les instituts relevant d'un établissement public de santé, qui représentent la moitié des 50 IFMK de France. La haute juridiction avait été saisie en février 2020 par la Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie (Fnek), qui proteste de longue date contre les importantes disparités entourant les frais de scolarité en IFMK, selon qu'ils dépendent de structures publiques ou privées mais aussi entre certains IFMK publics.
Sur les 25 instituts publics, 7 seulement appliquaient des frais universitaires. La Fnek évaluait la dépense moyenne par étudiant à 1 027 € par an, avec des frais s'étalant de 170 à 5 770 € pour l'IFMK de Brest. Tous IFMK confondus, la Fédération étudiante a estimé à 6 424 € le coût de la rentrée universitaire 2022 pour les étudiants en masso-kinésithérapie, dont 4 032 € pour le montant moyen des frais de scolarité.
Grande joie du côté de la Fnek
"C'est une immense victoire pour les étudiants en kinésithérapie ! L'arrêté est enfin sorti et met fin à une injustice qui durait depuis des années. C'est la fin des frais de scolarité illégaux en instituts publics", commente Jeanne Gaschignard, présidente de la Fnek. "Justice est rendue à plus de 5 200 étudiants en masso-kinésithérapie. La Fnek se réjouit de cette victoire et rappelle aux 9 territoires concernés la nécessité de revoir et d’augmenter le budget alloué à leurs IFMK publics."Mais le combat n'est pas terminé : "7 000 étudiants et étudiantes sont toujours concernés par des frais parfois jusqu’à 48 fois supérieurs aux frais universitaires. La Fnek ne relâchera pas ses efforts avant d’avoir obtenu gain de cause afin que personne ne soit oublié."