L’association Santé respiratoire France, qui organisait son colloque annuel mi-novembre, propose 4 pistes pour promouvoir l’activité physique adaptée (APA) et la rendre accessible au plus grand nombre. D’abord, inclure l’APA dans le parcours de soin des personnes vivant avec une maladie respiratoire chronique. Ensuite, accompagner la sortie de réadaptation respiratoire pour favoriser le maintien des acquis et ancrer durablement l’activité physique dans les pratiques. Troisième piste : encourager la prescription de l’APA par les médecins et autres professionnels de santé habilités à en prescrire. Enfin, mettre en place un financement pérenne et responsable de l’APA dans le parcours de soins pour les personnes atteintes de pathologies chroniques.

Pour élaborer ces propositions, l’association s’est appuyée sur une enquête menée auprès de patients respiratoires chroniques, à laquelle 568 personnes ont répondu. Elle révèle que seul un quart d’entre eux pratiquent une activité physique au moins 30 minutes par jour. 44 % n’ont jamais entendu parler de l’APA. Mais 88 % savent que l’activité physique est bénéfique et sans danger. Les leviers qui les inciteraient à pratiquer une activité physique sont pour 88 % une prescription par un médecin, pour 87 % un remboursement par l’assurance maladie, pour 86 % le référencement des APA dans les clubs de sport et pour 84 % l’intervention d’un enseignant en APA à leur domicile.

La ministre chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, veut passer à la vitesse supérieure sur le sujet et a promis “une feuille de route d’ici quelques semaines”.

Par Sophie Conrard (avec APM news)

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