L'URPS-MK d'Occitanie a mis en place une commission dédiée à la prévention des mélanomes cutanés, dans l'objectif de renforcer les compétences des kinésithérapeutes dans le dépistage précoce de ces lésions.

Le mélanome cutané est "le cancer de la peau le plus agressif en raison de sa forte capacité à métastaser. Et personne n’est épargné. On sait toutefois que le pic d’incidence se situe entre 50 et 64 ans chez l’homme et entre 15 et 64 ans chez la femme. Les trois quarts surviennent après 49 ans", rappelle Xavier Font, premier vice-président (FFMKR) et référent de la commission prévention de l'URPS. "Les kinésithérapeutes, de par leur pratique, sont régulièrement en contact visuel avec la peau de leurs patients. Cette position privilégiée leur permet d’identifier rapidement des lésions suspectes. En collaboration avec les médecins, notre objectif est de faciliter un diagnostic et une prise en charge précoces des mélanomes cutanés."

Pour soutenir cette démarche, l’URPS prévoit l’acquisition de 13 dermatoscopes [1], des dispositifs permettant d’examiner la peau avec un grossissement x10 et de capturer des images de haute qualité. "Ces appareils seront répartis dans chaque département de la région, confiés à des kinésithérapeutes référents formés à leur utilisation. L’expérimentation vise à réaliser jusqu’à 1 200 dépistages en une année, soit environ 10 par mois", explique Xavier Font. "Cette initiative est ambitieuse mais réaliste, compte tenu des statistiques nationales qui indiquent environ 15 500 nouveaux cas de mélanome détectés chaque année en France, entraînant 2 000 décès."

À plus long terme, l’ambition de l'URPS "est de transformer cette expérimentation en une compétence reconnue pour les kinésithérapeutes, contribuant ainsi à une détection plus précoce et à une meilleure prise en charge des mélanomes cutanés".

[1] Sorte de mini-microscopes éclairants que l’on peut appliquer sur son smartphone et qui opèrent un zoom x 10 sur la peau, avant d’autoriser une étude du derme et une photographie instantanée.