La "mission ménopause" propose d'élargir le champ de prescription des kinésithérapeutes

Sophie CONRARD (avec APM news)
- 15 avril 2025
La mission parlementaire sur la ménopause, confiée à la députée Stéphanie Rist, propose d'autoriser les kinésithérapeutes à prescrire des traitements locaux non hormonaux, dans le but d'améliorer l'accès des femmes aux soins et aux traitements dont elles ont besoin.
Stéphanie Rist s'était vu confier cette mission en octobre 2024, par Michel Barnier, Premier ministre à l'époque. Emmanuel Macron s'est en effet engagé à dresser "un état des lieux de la prise en charge actuelle de la ménopause et des difficultés rencontrées par les femmes en termes d'information et de suivi". Le rapport de la députée compte 25 propositions déclinées en 42 actions concrètes "applicables dans les 2 ans".
L'une des recommandations est "d'améliorer l'accès des femmes aux soins et aux traitements en s'appuyant sur l'ensemble des professionnels concernés et en proposant à chaque femme un parcours individualisé de la ménopause (le PIM), pluridisciplinaire". Considérant "le nombre de femmes concernées par la ménopause (la ménopause concerne 100 % des femmes à un moment de leur vie), à leur besoin de prise en charge et à l'évolution de la démographie médicale, la France a besoin de l'ensemble de l'arsenal médical disponible pour répondre aux besoins de ces femmes", affirme la députée, qui préconise : "Face à la démographie des gynécologues médicaux et aux inégalités territoriales d'accès à un médecin de manière générale, le bon sens amène à s'appuyer également sur les sages-femmes, dont la répartition sur le territoire est plus favorable."
Une deuxième action proposée est "d'étudier la possibilité pour les kinésithérapeutes, qui interviennent dans la gestion des douleurs articulaires liées à la ménopause, de prescrire des traitements locaux non hormonaux".
La mission fixe comme échéance l'été 2026 pour la mise en œuvre de toutes ces actions, sous le pilotage de la Direction générale de l'offre de soins (DGOS), la Direction générale de la santé (DGS) et la Direction de la Sécurité sociale (DSS).
Pour consulter le rapport de la mission ménopause, cliquer ici.