Accès aux études de santé, encore une réforme ?

Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1674 - 24/04/2025
La réforme de 2019 ne satisfait personne. Le gouvernement comme les doyens des facultés de médecine invitent donc à faire évoluer le système pour la rentrée 2026. Auditionnés par la commission des affaires sociales du Sénat fin mars, les ministres de l’Enseignement supérieur et de la Santé ont reconnu “une trop grande hétérogénéité des systèmes de formation”, au niveau des parcours et des modalités de sélection. Cette hétérogénéité est source d’inégalités. Par ailleurs, les meilleurs étudiants se tournent vers le Pass (parcours d’accès spécifique santé) tandis que ceux qui font une L.AS (licence avec accès santé) réussissent moins bien, ont-ils relevé. Le gouvernement souhaite donc limiter le nombre de doubles parcours et les concentrer sur des disciplines en rapport avec les études de santé. Il envisage par ailleurs d’ouvrir des cursus à distance pour la première année, dans les départements éloignés des facultés de médecine.
La Conférence des doyennes et doyens des facultés de médecine appelle elle aussi à procéder à des changements. Elle propose une voie unique d’entrée (sans pour autant revenir à la Paces) avec des mentions disciplinaires et une partie des enseignements hors santé, en limitant le nombre de choix possibles. Pour éviter des niveaux trop hétérogènes en 2E année de médecine, elle souhaite que l’entrée dans les filières MMOP (médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie – elle ne parle pas de l’entrée en IFMK) se fasse via une évaluation sur un corpus unique de connaissances en santé.
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