Signes de dégel
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1396 - 12/03/2015
Signes de dégel
Peut-être est-ce lié à la fin de l’hiver ? Les températures remontent, et les relations avec le cabinet de Marisol Touraine sont plus cordiales. Cela tombe bien, parce que la profession a un “morceau de choix” à négocier avec la ministre : une nouvelle définition du métier. Rien que ça ! La réforme des études et le gain d’une année supplémentaire en IFMK n’était qu’une étape. Aujourd’hui, il ne s’agit pas seulement d’épousseter une définition qui date de 1946, mais surtout de l’élargir de manière à ce qu’elle corresponde mieux à ce qu’est devenu l’exercice de la masso-kinésithérapie et aux compétences qu’on attend que vous maîtrisiez.
Vos représentants syndicaux et ordinaux sont à pied d’œuvre et ont formulé plusieurs propositions, qui ontété soumises la semaine dernière à Marisol Touraine. La bonne nouvelle, c’est que cette dernière semble ouverte à la discussion. La moins bonne, c’est qu’elle a fixé un certain nombre de lignes rouges à ne pas franchir (lire p. 9). En 2009, les sages-femmes ont mené un combat (car c’en fut un, contre certains gynécologues-obstétriciens) similaire et réussi à obtenir ce qu’elles voulaient. Espérons que la partie soit moins pénible mais tout aussi fructueuse pour les masseurs-kinésithérapeutes. J’espère que les giboulées de mars n’influeront pas sur le déroulement des séances de travail…
J’ai l’air de plaisanter, avec mes jeux de mots météorologiques, mais il s’agit ni plus ni moins d’une modification du Code de la santé publique qui pourrait vous permettre de graver dans le marbre certaines de vos compétences, qui restent pour l’heure inscrites dans une matière moins résistante aux éléments : un décret. Et au-delà de ça, il s’agit pour vous de réfléchir à ce qu’est votre métier aujourd’hui. Personnellement, ça m’intéresse !