Les outils de "réalité virtuelle" occupent, depuis une quinzaine d'années, une place croissante dans le domaine de la rééducation. Vous avez peut-être, vous-même, fait l'achat d'un "serious game" (en bon français : jeu thérapeutique) pour varier les plaisirs avec vos patients, et constaté son efficacité. Ludiques, ils complètent utilement vos techniques habituelles et le "feedbak" visuel, auditif et/ou haptique (les fameuses vibrations dans la manette !) favorise l'apprentissage du patient. Autre atout : la multitude des interfaces de pilotage disponibles (tablette graphique, joystick, pad, capture optique du mouvement, orthèse libre ou motorisée…) permet de les utiliser auprès de patients aux niveaux de déficience très hétérogènes.

Plusieurs signes présagent un bel avenir pour les outils de la réalité virtuelle dans vos cabinets, ainsi qu'en centre ou à l'hôpital : la vitalité de la recherche dans ce domaine, la rapidité des progrès accomplis, qu'on constate presque à chaque fois qu'un nouveau jeu est lancé sur le marché… mais aussi le nombre croissant de congrès et journées d'échange et de réflexion qui portent sur le sujet, comme celle organisée en Mayenne le 7 avril (lire notre compte-rendu p. 14).

Les vertus de ces outils de réalité virtuelle peuvent être exploitées avec les patients atteints de déficiences neuromotrices, par exemple. Vous savez, ceux que vous êtes nombreux à ne pas recevoir à vos cabinets parce que cela prend trop de temps - les aider à se déshabiller, se rhabiller, rester à côté d'eux en permanence pour éviter qu'ils chutent… Je ne vous jette pas la pierre, rassurez-vous ! Mais si cela peut vous donner des idées, je vous recommande de lire les conseils d'un confrère (p. 16). Et puisque nous sommes dans le virtuel, permettez-moi de vous rappeler que notre nouveau portail est en ligne depuis quelques semaines. Avez-vous découvert son design et ses nouvelles fonctionnalités ?