Activité physique :
Mon périnée doit-il faire du sport ?
Benoît Steenstrup
Kiné actualité n° 1448 - 26/05/2016
L'activité physique intense est identifiée comme un facteur de risque de survenue de l'incontinence urinaire (IU) et/ou de prolapsus des organes pelviens (POP). Les disciplines avec port de charge ou travail intensif des abdominaux qui apparaissent comme les plus néfastes sont la course, le saut, etc. Cependant, l'association entre activité physique et sportive (APS), les POP et l'IU n'est pas clairement établie. Les techniques rééducatives doivent apporter une efficacité gestuelle non compensatrice. C'est pourquoi les exercices de contrôle postural sensori-moteur trouveront une place complémentaire. Ces exercices sont comparables à de nombreuses situations retrouvées dans l'APS mais ils doivent être observés, analysés, corrigés, puis leur utilisation supervisée, par des professionnels formés et compétents en pelvi-périnéologie et en rééducation de l'activité physique. L'objectif de l'article est de déterminer de manière plus précise le comportement que le/la patient(e) peut adopter vis-à-vis de l'APS, et de proposer des conséquences pratiques pour les rééducateurs et les athlètes.