Composition du nouveau gouvernement
Sophie Conrard
- 22/06/2017
Suite aux élections législatives, Edouard Philippe a remanié son gouvernement, à la demande d'Emmanuel Macron. Un remaniement plus significatif que prévu, en raison de la démission de plusieurs ministres du Modem. Agnès Buzyn reste ministre de la Santé.
Le secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler, a annoncé mercredi en début de soirée la composition du deuxième gouvernement dirigé par Edouard Philippe. Conformément à la tradition républicaine au lendemain d'élections législatives, le premier ministre, Edouard Philippe, a remis lundi soir la démission de son gouvernement au président de la République, qui l'a renommé pour former un nouveau gouvernement, qui comprend 11 nouveaux entrants, 15 femmes et 14 hommes.
La ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, est reconduite dans ses fonctions, de même que Frédérique Vidal (enseignement supérieur, recherche et innovation) et Gérald Darmanin (action et comptes publics). Bruno Le Maire reste en charge de l'économie, mais récupère aussi les finances dans son intitulé. Deux secrétaires d'Etat sont confirmés: Sophie Cluzel (personnes handicapées) et Mounir Mahjoubi (numérique).
Une ministre placée auprès du ministre de l'intérieur et 6 secrétaires d'Etat viennent compléter la précédente équipe (composée de 18 ministres et 4 secrétaires d'Etat), dans des domaines jugés en tension. Les secrétaires d'Etat sont nommés auprès d'un ministre sans être chargés d'un dossier particulier. On a donc un gouvernement moins resserré qu'annoncé par Emmanuel Macron. En revanche, la parité est parfaitement respectée.
De nouvelles têtes font leur entrée au gouvernement après la démission de 3 ministres issus du Modem: François Bayrou (justice), Sylvie Goulard (armées) et Marielle de Sarnez (affaires européennes). Ces défections sont intervenues alors que leur parti est visé par une enquête préliminaire sur des soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen.
Richard Ferrand, ministre de la cohésion des territoires proche d'Emmanuel Macron, a également quitté le gouvernement sur fonds d'enquête préliminaire dans une affaire immobilière où il est mis en cause au titre de ses anciennes fonctions de directeur général des Mutuelles de Bretagne. Il doit briguer la présidence du groupe La République en marche (LREM) à l'Assemblée nationale.
(avec APM)