L’hebdomadaire de la profession
pour les kinésithérapeutes

"Changer de titre ou non"

courrier-des-lecteurs

18 mai 2016

Votre courrier :

Sera-t-il utile ou nécessaire de changer notre titre de masseur-kinésithérapeute ? Encore une fois, je ne connais pas le champ de compétence des physiothérapeutes, terme adopté à l’international. Moi aussi j’aime bien “kinésithérapeute”.
Quant au massage, il me semble abusif d’écrire que “ces techniques” sont avant tout pratiquées par des non professionnels de santé. Sans les porter en étendard, il faut les défendre  car outre l’enseignement classique, certaines donnent d’excellents résultats – à condition toutefois d’en avoir fait une formation longue et de pratiquer régulièrement. Il est vrai que cela prend du temps mais les patients apprécient d’être touchés, mobilisés, manipulés, comme c’est le cas en ostéopathie (n’est-ce pas Frédéric, cf. Ka n°1444 !).
Abandonner, cela risquerait à terme de le faire disparaître de notre exercice, de notre décret de compétence et nous pourrions nous retrouver dans l’interdiction de le pratiquer. Qu’adviendrait-il du DLM par exemple ? Un comble ! D’autres catégories s’engouffreraient dans la brèche ouverte.
Évidemment, nous ne reviendrons pas en arrière, faute d’avoir suffisamment occupé le terrain. Est-ce pour cela un combat d’arrière-garde ? Non.
Nous avons perdu des pans entiers de notre exercice, pourtant acquis et défendus par nos organisations professionnelles. Combien de kinés facturaient leurs bilans aux caisses ? Combien actuellement prescrivent ? Peu, très peu. Alors que c’est gratifiant. Et nous voudrions diminuer notre dépendance vis-à-vis du corps médical ? Réveillez-vous, kinés, et utilisez ce qui est à votre disposition, y compris le massage !
À mon sens, si cela est nécessaire, le terme de physiothérapie engloberait les techniques, agents physiques ou manuels (dont le massage) et la kinésithérapie – ce que l’on connaît. D’où ma suggestion précédente : “kinéphysiothérapeute” ou “physiokinésithérapeute”, avec les avantages et les risques cités dans ma lettre publiée dans ces colonnes le 24 mars.
Les Assises de Brest devraient être animées et passionnantes !

Max Laurent (59)