L’hebdomadaire de la profession
pour les kinésithérapeutes

"Il s’est donné corps et âme à son métier"

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21 septembre 2016

Votre courrier :

Praticien très curieux, cherchant toujours à acquérir de nouvelles techniques, Pol Lorin était devenu très tôt ostéopathe auprès de “Bob” Bénichou. Refusant de s’enfermer dans une seule technique, il utilisait toujours ce qu’il y avait de plus efficace pour ses patients, dont beaucoup venaient de très loin pour le consulter, et suscitait l’admiration de ses confrères.

Représentant de la profession respecté, toujours à l’écoute de ses confrères, toujours souriant et affable, Pol fut un négociateur pugnace avec les partenaires sociaux, que ce soit au niveau local ou national, travaillant le jour à son cabinet et la nuit sur les dossiers professionnels. Il s’est donné corps et âme à la profession. En cas de conflit, en particulier au niveau local, en CSPD notamment, il savait arrondir les angles et trouver des solutions satisfaisantes pour tous.

Il fut aussi un combattant de la première heure pour la création de l’Ordre. Bien que simple membre du conseil départemental de l’Ordre, il nous donnait toujours des avis et points de vue d’une grande intelligence.

Son action syndicale a également été déterminante lors de la création de l’IFMK de Reims. Elle a permis la création d’une école avec accès universitaire régional, ce qui n’a pas été aussi facile qu’on pourrait le croire, le ministère souhaitant un recrutement par concours national ! Son sens de la négociation et son argumentation avaient convaincu les responsables régionaux.

Les résultats de son travail ne lui montaient jamais à la tête. Pol gardait toujours une immense modestie, préparant le coup d’après, ne comptant pas ses heures. Il était estimé de tous, bien au-delà de sa profession. Sa disparition laisse un grand vide. J’ai partagé avec lui d’intenses moments de lutte syndicale, mais aussi des moments de pur bonheur. Je perds un ami. Nous avions encore beaucoup de choses à faire ensemble, mais le destin en a décidé autrement.

Jean-Claude Jeanson (FFMKR 51)