L’hebdomadaire de la profession
pour les kinésithérapeutes

"Dérives ou avancées"

courrier-des-lecteurs

2 novembre 2016

Votre courrier :

Je tiens à réagir à l’article sur les “dérives thérapeutiques” publié dans le Ka n°1458.
Dérives… ou avancées ? Avoir raison trop tôt, c’est avoir tort : cf. Galilée, Pasteur et tant d’autres précurseurs. Cf. aussi Françoise Mézières, dont la méthode est aujourd’hui comprise et acceptée, même si elle n’a pas bien su la justifier à son époque, suscitant donc, en premier lieu, le rejet.
Et l’ostéopathie, reconnue maintenant, comment était-elle considérée il y a quarante ans ? Certainement comme une dérive.
Ceci est dû à la lenteur typiquement française à prendre conscience de l’intérêt de pratiques nouvelles (par conservatisme, frilosité, peur de la nouveauté…) et donc à s’y intéresser de près. Pour que ces pratiques soient éprouvées, il faudrait que des experts se penchent dessus avec bienveillance ! […]
Les techniques citées dans votre article ne sont pas différentes, dans l’esprit, de l’ostéopathie. Elles sont seulement plus récentes. C’est peut-être leur seul tort ! On peut les utiliser en gardant la tête froide, son esprit scientifique et le goût de la recherche. Où est la contradiction ? Elles sont complémentaires de la kinésithérapie traditionnelle et ne la renient pas. Elles ne doivent pas entraîner peur et rejet, mais au contraire envie de recherche et d’évaluation ! […]
Rappelons-nous qu’absence de preuve (pour le moment !) ne veut pas dire preuve de l’absence. […] Alors soyons tolérants et ouverts ! Rejetons le sectarisme, et non la nouveauté !

Réponse de la rédaction :

Cher lecteur, vous précisez ne pas vouloir signer votre courrier “par peur d’une éventuelle future chasse aux sorcières”. Sachez que nous ne sommes pas là pour vous dénoncer à qui que ce soit, aussi vous pouvez sans crainte signer les messages que vous nous adressez. Cela nous permettrait par exemple de vous répondre personnellement.
Sur le fond, vous savez que votre profession est dotée d’un Ordre, dont l’une des missions est de veiller aux bonnes pratiques professionnelles. En tant que revue professionnelle, nous ne pouvons pas ignorer ses avis. La question n’est pas de savoir si nous sommes d’accord avec ou non.