L’hebdomadaire de la profession
pour les kinésithérapeutes

"Sur ordonnance"

courrier-des-lecteurs

30 novembre 2016

Votre courrier :

Je suis tombée sur l’article du 3 novembre concernant l’intérêt du traitement médicamenteux dans l’hypertension artérielle (HTA). Article intéressant, instructif... mais quel dommage qu’il ne parle pas du kiné !
J’ai réalisé un mémoire en 2012 pour le CEC de kinésithérapie du sport (SFMKS) concernant la prise en charge kiné des patients porteurs de pathologies chroniques, en particulier des hypertendus. Pour faire court, un patient qui vient d’être diagnostiqué HTA peut, avant tout traitement médicamenteux, se voir prescrire de l’activité physique contrôlée (chez un masseur-kinésithérapeute).
Si ce patient effectue une activité physique d’allure modérée (essoufflement mais peut encore parler) 30 minutes trois fois par semaine, il peut voir sa pression artérielle chuter de un point en six mois, et je dis bien sans aucun traitement médicamenteux ! Aussi je trouve dommage que la kinésithérapie n’ait pas été le premier des “médicaments” présentés dans cet article.
L’activité physique, si elle est prescrite sur une ordonnance comme un médecin le ferait avec un antibiotique, est beaucoup plus parlante pour les patients. “Vous avez du diabète/une cardiopathie/une tendinite chronique/un IMC élevé/vous êtes hypertendu, Monsieur, je vais vous prescrire tel exercice et tel mouvement”, dit le médecin. Le patient prend le traitement et il va mieux.
Nous, kinésithérapeutes, pouvons prescrire cette activité physique sur une ordonnance (et non sur un papier volant perdu au fond du sac), pouvons accompagner les patients porteurs de pathologies chroniques au sein de nos cabinets, vérifier leur pression artérielle et les aider à aller mieux. C’est une chance, exploitons-la !
Merci d’avoir pris le temps de me lire. Longue vie à Ka !

Eugénie Lagarde-Garrigue (81)

Réponse de la rédaction :

L’article auquel vous faites allusion a été publié dans la rubrique “Médicament”, c’est pourquoi son auteur ne mentionnait pas les soins de kinésithérapie. Mais vous avez raison, et nous sommes les premiers à militer pour que la kinésithérapie soit, le plus souvent possible, le premier des “médicaments” conseillés aux patients !