L’hebdomadaire de la profession
pour les kinésithérapeutes

"Kiné vs physio"

courrier-des-lecteurs

27 février 2017

Votre courrier :

Bonjour, Il est dans l’air du temps de vouloir changer le titre de notre belle profession. “Masseur-kinésithérapeute” ça fait ringard, et surtout ce n’est pas lisible par les anglo-saxons. Il deviendrait évident, plus que nécessaire, de devenir “physiothérapeute”.
Il nous semble que ce serait une erreur. Notre profession bénéficie d’une très bonne image auprès de la population. Le “kiné” est une personne en qui on a confiance et à qui on peut confier ses maux comme ses mots.
À l’heure où de nouvelles professions marchent sur nos plates-bandes avec un accès partiel à certaines de nos compétences ; à l’heure où ces nouvelles professions arrivent avec des noms nouveaux pour tout un chacun, pour devancer une directive européenne, qui reconnaîtra le physiothérapeute au milieu des balnéothérapeutes et autres thérapeutes de tout poil ?

"S'il faut vraiment modifier ce titre,
contentons-nous de supprimer 'masseur' "

Nous serons perdus dans ce brouhaha de nouvelles appellations non contrôlées. Les patients aussi, qui auront perdu leurs repères et ne sauront plus à quel thérapeute se vouer pour avoir les soins que leur prodiguait leur bon vieux kiné.
Faut-il succomber à cette envie d’angliciser notre titre ? Regardons autour de nous : les infirmières veulent-elles devenir des nurses ? Les médecins des doctors (quoique …) ? Les orthophonistes des speech therapists ? Évidemment non !
Le massage n’est plus, aujourd’hui, qu’une technique parmi tant d’autres, incluses dans la kinésithérapie. Alors s’il faut vraiment modifier ce titre, contentons-nous de supprimer “masseur” pour ne garder que “kinésithérapeute”. Les patients continueront à aller “chez le kiné” et sauront faire la différence avec nos concurrents “uberisés”.

Bien confraternellement,

Alain et Marc Diard (94)