Que penser de la mode des traitements “mains libres”, et de ce robot (Ka n°1493 p. 20) conçu pour accompagner les patients lombalgiques ? Je crains que certains kinés se contentent du “mains libres”… avec étalement de pommade en fin de séance.
N’oublions pas que la kinésithérapie reste un art et qu’il est capital de ne pas s’éloigner de notre métier de masseur-kinésithérapeute. La base de notre métier est la main du praticien.
Que penser du numérique, concernant la formation ? Comme l’écrit Sophie Conrard dans le Ka n°1494, “il ne manque à ce type de formation que la convivialité d’un groupe de confrères réunis autour d’un formateur. Un détail important aux yeux de certains”.
Il faut dire que le kinésithérapeute qui s’interroge sur ces pratiques a 78 ans, qu’il exerce depuis janvier 1963. Pendant 37 ans, le matin à l’hôpital, l’après-midi au cabinet, et depuis 2000 à plein temps au cabinet, 11 h par jour. Pas de burn out ! J’adore mon métier, j’aime les gens et ils me le rendent bien.
Presque chaque année depuis 20 ans, j’ai fait une formation à l’Efom – de la vraie kinésithérapie.
Vous comprendrez pourquoi ces pratiques m’interpellent ! Je souhaite que la kinésithérapie progresse et se modernise, sans oublier que nous avons à faire à des hommes, et pas à des machines.

Merci de m’avoir lu.

Jean-Pierre Brochet (57)