L’hebdomadaire de la profession
pour les kinésithérapeutes

"La pertinence en santé"

courrier-des-lecteurs

24 avril 2019

Votre courrier :

Si nous acceptons l’hypothèse selon laquelle le nombre de professionnels de santé est suffisant et que leur répartition sur le territoire est satisfaisante, la notion de pertinence se conçoit aisément. C’est le bon soin à la bonne personne au bon moment par le bon professionnel, conformément aux données de la science. (…)

La pertinence du parcours de soins nécessite la coordination des acteurs. Elle doit commencer dès la formation initiale, au cours de laquelle l’étudiant se familiarise avec les autres corps de santé. Elle se poursuit dans la vie professionnelle. Des expérimentations portent sur les parcours du patient diabétique et insuffisant rénal.

Les recommandations du think tank [1] reposent sur 8 préconisations : organisation et financement, analyse des pratiques et partage des informations, production annuelle de 5 recommandations par les conseils nationaux professionnels (CNP), rappels simples et opérationnels des recommandations par les opérateurs, transparence des données de santé, donner au patient les moyens de s’impliquer, associer les industriels.

Ainsi devrions-nous obtenir, selon la HAS, un traitement approprié quand le bénéfice escompté pour la santé (espérance de vie, soulagement de la douleur, réduction de l’angoisse, amélioration des capacités fonctionnelles) est supérieur aux conséquences négatives attendues (mortalité, morbidité, anxiété, douleur, durée d’arrêt de travail).

Les patients informés de ces recommandations sont invités à développer l’évaluation des soins, mais aussi à suivre l’observance inhérente à tout traitement.

Bernard Gautier (93)

[1] Think tank Économie Santé Les Échos – Le Parisien, à Paris le 2 avril dernier.