Tiers-payant : attention danger Je trouve fréquemment dans votre journal des informations précieuses pour les médecins, à commencer par la décision de justice prise à Lyon, autorisant les kinésithérapeutes à coter 100 % un acte au niveau des membres inférieurs et un acte au niveau du rachis cervical. Le tribunal a considéré, avec beaucoup de bon sens, qu'il y avait deux pathologies différentes (donc chacune cotée à 100 %). Quant au tiers-payant, vaste escroquerie ! d'abord, je ne retrouve jamais le total des actes facturés en fin d'année, avec un écart est de 10 à 20 % ! Plus grave, la Cnamts s'arroge le droit de ponctionner ce qu'elle veut sur les honoraires du tiers-payant en cas de litige, justifié ou non. Par exemple : "ordonnance bizone pour les ALD non respectée", "nomenclature critiquée", "doublons enregistrés par erreur"… Tous les litiges avec la Cnamts seront d'office et sans préavis prélevés à la source, c'est-à-dire sur les honoraires issus du tiers-payant, qui ne seront plus payés… Pourquoi se gêner ?! Il n'y a aucune réglementation officielle connue qui établisse une procédure légale de prélèvement : jugement ? huissier ? détail des actes prélevés ?... Je connais ça pour en avoir été victime plusieurs fois. Un praticien dépendant du tiers-payant pourrait donc se retrouver sans aucun revenu, si tous ses honoraires sont ainsi prélevés par la Cnamts. "Morituri te salutant", comme disaient les gladiateurs dans les arènes romaines…

Dr Bernard Traissac (33)