"Réponse à Marisol Touraine à propos de l’épuisement professionnel"
25 avril 2017
Votre courrier :
J’ai été victime d’un burn out en mai 2016 et suis actuellement en mi-temps thérapeutique. Je ne me reconnais en rien dans le blabla ministériel quant aux messages de prévention. On nous parle “module”, “commission”, “stratégie”, “vecteur de communication”… Rien dans tout cela n’a le pouvoir de prévenir le burn out.
Au contraire, la présentation faite augmentera les risques. En rien la ministre ne mentionne le poids de nos charges, la médiocrité de notre rémunération et le peu de reconnaissance que nous avons. Nos petites entreprises ont été sacrifiées sur l’autel de notre administration.
Mais je veux aussi rassurer mes confrères : je m’en suis sorti. Le burn out est une “chance” – une dernière chance, certes. De ce naufrage, on doit sortir plus fort à condition de repartir autrement dans nos façons de faire et d’être.
Ceci étant, rebondir signifie aussi avoir une bonne prévoyance individuelle, qui n’exclut pas le burn out donc. À tous : lisez bien les conditions générales et particulières de votre contrat ! Méfiez-vous des contrats signés à la hâte entre deux patients. Cette couverture de revenus doit vous permettre de prendre le temps nécessaire à la reconstruction, de faire votre état des lieux et de repartir autrement.
Que la vie est belle !
Jacques Pillet (66)