(…) La prise de rendez-vous n’est qu’une infime partie (5 %) de l’activité de la start-up Doctolib. Le reste repose sur le conseil et le service : comment mieux gérer le planning ? C’est aussi travailler avec les organisations professionnelles pour la mise en place du DMP, les logiciels métiers. C’est aussi essayer de résoudre le problème des 100 millions de rendez-vous non honorés chaque année, en rappelant le patient ou en facilitant l’annulation par mail ou SMS.
C’est aussi agir pour pallier les déserts médicaux qui sont la conséquence d’autres déserts (administratifs, commerciaux, professionnels, scolaires…) en proposant des rendez-vous sur des plannings disponibles dans un rayon de 50 à 100 km.
C’est aussi mettre en place des stratégies pour améliorer le service en prévention, orientation, information, coordination, parcours de soins structurés avec les organismes nationaux comme la HAS et les organisations professionnelles. C’est aussi désencombrer les urgences en proposant des rendez-vous en ville sur les créneaux disponibles. C’est mettre en place des projets sur le long terme, 5 à 10 ans, pour améliorer poste par poste le fonctionnement d’un établissement.
La pertinence de cette stratégie repose sur la volonté de ses concepteurs, qui disposent, après seulement 4 ans d’existence, d’une base conséquente de données avec 40 000 praticiens, 900 établissements et 15 millions de visites mensuelles.
Le service est gratuit pour le patient (qui doit se connecter) et payant pour les professionnels et les établissements (109 € par mois).
(…) Stanislas Niox-Château, co-fondateur de Doctolib, est un ancien tennisman de haut niveau diplômé d’HEC. Il a 30 ans et cherche à s’investir dans ce qui “a du sens”. Ce n’est pas sans lien avec un discret bégaiement dont il dit se libérer en travaillant 2 fois plus que la moyenne. Il propose une stratégie réfléchie et pratique pour améliorer notre système de santé. (…)

Bernard Gautier (93)