Clesi, c'est fini ?
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1514 - 24/01/2018
Eh non ! Le problème (ou l’avantage, selon qu’on joue dans leur équipe ou contre eux) avec les spécialistes du droit, c’est qu’ils trouvent des solutions pour résoudre des cas qui semblent perdus. Le TGI de Toulon exige que le Clesi cesse de former des kinésithérapeutes et supprime cette proposition de son site Internet ? L’école fait déménager les étudiants juste de l’autre côté de la frontière franco-espagnole, à Irun, et continue d’afficher sur son site sa formation en kinésithérapie, en modifiant simplement les noms des lieux où elle se déroulera (lire p. 6-7). Forte de plusieurs partenariats avec des universités européennes, elle va réussir à se tirer de ce mauvais pas sans une égratignure – ou presque.
Dans un tout autre registre, je vous invite à découvrir une technique venue du Canada qui permet d’appréhender différemment la douleur pour mieux la traiter, sans artifice ni matériel particulier : la dermoneurorégulation. Sachant que la douleur est l’un des principaux motifs de consultation dans vos cabinets, cela devrait vous intéresser ! Une première session de formation a eu lieu à Paris en novembre dernier. Les participants en sont sortis conquis… et prêts à remettre en cause certaines de leurs certitudes. Difficile d’en dire plus en quelques lignes : rendez-vous p. 14 à 19 pour lire le dossier de la semaine.
Cette approche en thérapie manuelle, un peu différente de ce qu’on a pu vous apprendre en IFMK, chagrinera peut-être certains d’entre vous. Mais je crois qu’il est important de rester ouverts à la découverte, à condition bien sûr qu’il n’y ait ni danger, ni arnaque. Pas question d’abandonner la kinésithérapie classique ou de vous éloigner de votre métier : prenez la DNM comme un possible complément à votre arsenal thérapeutique habituel.
© D.R.