Restez groupés
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1547 - 04/07/2019
L’heure est au regroupement, au travail en équipe pluridisciplinaire. Sur le fond (difficile de prendre soin d’un patient en ignorant complètement les autres professionnels de santé qui le suivent) mais aussi sur la forme : Emmanuel Macron et Agnès Buzyn ont clairement annoncé qu’ils voulaient voir disparaître “l’exercice isolé” au profit des maisons de santé et des CPTS, notamment. Qu’on soit d’accord ou pas, c’est une voie d’avenir (lire p. 14 à 17). La jeune génération, toutes professions de santé confondues, y semble sensible. Peut-être parce qu’elle y a été mieux préparée durant ses études, grâce notamment au service sanitaire (dont nous dresserons un premier bilan dans un prochain numéro).
Ces coopérations contribueront sans doute à la montée en puissance de l’accès direct au cabinet du kinésithérapeute. C’était l’objet du colloque organisé par le Collège de la masso-kinésithérapie le 19 juin, à Paris (lire p. 18 à 21). Un événement qui a permis de mettre en lumière les compétences de la profession, au fil de nombreuses interventions pointues, précises, illustrées, identifiant les drapeaux rouges à connaître dans différents domaines de la kinésithérapie : rééducation respiratoire, prise en charge des cicatrices, rééducation de l’épaule, la cheville, gériatrie, rééducation vestibulaire, etc.
Lors de ce colloque, une table ronde a permis d’entendre la voix des patients, représentés par une adhérente de l’Aflar (Association française de lutte anti-rhumatismale). Car ce sont eux qu’il faut garder en ligne de mire lorsqu’on réfléchit à une meilleure organisation des soins.