La faculté de physiothérapie du Caire a organisé son premier congrès
Sophie Conrard
- 28 janvier 2020
En octobre dernier, Robert Nicault a participé à un congrès international de physiothérapie en Égypte, où il a présenté une communication en pédiatrie : une revue de littérature sur les modalités récentes de prise en charge du syndrome fémoro-patellaire chez l'adolescente.
Ce congrès était le premier organisé par la faculté de physiothérapie du Caire. Autour du thème "healthy life, safe environment", il a accueilli environ 400 participants, dont de nombreux étudiants.
Depuis qu'il a quasiment cessé d'exercer (il conserve une après-midi de consultations en libéral), Robert Nicault a pris l'habitude de courir les congrès à l'étranger, en particulier au Maghreb et au Moyen-Orient, et "voyage beaucoup pour communiquer son amour de la kinésithérapie pédiatrique". Il enseigne cette matière dans plusieurs pays étrangers. En Italie, mais aussi depuis 2002 à l'université Saint Joseph de Beyrouth, au Liban. C'est par ce biais qu'il a été invité à intervenir lors de ce congrès en Égypte.
"Le programme était très international, et j'étais le seul Français parmi les intervenants", raconte-t-il. "Je suis allé à ce congrès pour montrer ce que les Français savent faire. Par ailleurs, on connaît mal la physiothérapie du Moyen-Orient, cela m'intéressait de voir ce qu'ils proposent. J'ai appris des choses sur la prise en charge de la scoliose, par exemple, par le biais d'un exposé qui s'appuyait sur de nombreuses statistiques tirées de 10 ans de recherche sur le sujet." Bon nombre de communications étaient orientées sur la recherche.
Il a par ailleurs découvert la méthode Vojda, méconnue en France, "qui permet par exemple de traiter des enfants infirmes moteur cérébraux".
Sa propre présentation a été appréciée, semble-t-il.
Robert Nicault a également été modérateur d'une session. |
Une faculté de physiothérapie flambant neuve
L'autre raison pour laquelle Robert Nicault s'est rendu en Égypte, c'est parce qu'il était "curieux de découvrir cette université flambant neuve". Dans des bâtiments plutôt luxueux, on découvre une salle dévolue à chaque technique (les ultrasons, les ondes de choc…), mais aussi un laboratoire de physique, chimie et biologie. Tous les cours sont en anglais, et non en arabe.
Le nombre d'heures de cours est équivalent à celui du cursus français, mais les études s'organisent de façon différente. "Par exemple, l'enseignant reste dans sa salle de cours attitrée et voit défiler des groupes d'étudiants", souligne le kinésithérapeute français. "Dans ces salles dédiées à la pratique, les étudiants sont vraiment préparés au métier." Ils effectuent par ailleurs plusieurs stages pratiques.