Tenir son rang
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1559 - 06/02/2020
Voilà une liste qui était très attendue ! Le 14 janvier, 138 premières maisons sport-santé ont été labellisées par les ministères de la Santé et des Sports (lire notre dossier p.16 à 19). Parmi elles, aucun cabinet de kinésithérapie en tant que tel, ce qui a suscité de la déception au sein de la profession. En revanche, nous avons identifié plusieurs structures qui travaillent avec des kinésithérapeutes.
Dans le domaine du sport santé, je suis convaincue qu’il est possible de travailler en équipe pluridisciplinaire, en bonne intelligence et dans le respect des compétences de chacun. C’est même souhaitable, dans l’intérêt des usagers. Mais les kinésithérapeutes ne doivent pas se laisser oublier, s’ils veulent se faire une place (en toute légitimité) au cœur du dispositif. Même chose dans le secteur du grand âge, qui va subir quelques réorganisations avec la mise en place d’un plan gouvernemental dédié. Là aussi, les kinésithérapeutes doivent tenir leur rang (lire p. 12-13).
Une fois n’est pas coutume, nous avons légèrement bousculé la rubrique “Formation continue” pour publier la “lettre ouverte à la profession” de Philippe Joud, spécialisé en kinésithérapie respiratoire. Il a participé aux travaux de la HAS qui ont débouché sur de nouvelles recommandations concernant la prise en charge du premier épisode de bronchiolite aiguë chez le nourrisson âgé de moins d’un an. Il n’a pas cautionné ces recommandations, qui ont fait couler tant d’encre. Aujourd’hui, il nous livre sa vision d’une kinésithérapie respiratoire moderne et évoque les défis auxquels la profession est confrontée.