Préparer l'après
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1564 - 23/04/2020
Le 13 avril, Emmanuel Macron a évoqué ceux qui, dans l’ombre ou dans la lumière, font tourner la France aujourd’hui : soignants, secteur médico-social, associations, caissières, éboueurs, chauffeurs routiers, agriculteurs, personnels de nettoyage... Je veux croire que nous tirerons des leçons de cet épisode. Ce n’est pas normal que la population soit contrainte de pallier les déficiences de l’État à coups de dons (argent, repas, gâteaux, masques, blouses taillées dans des draps ou des rideaux, bénévoles...) ou que certaines usines soient contraintes de réorienter leur production pour fabriquer ce qu’on avait pris l’habitude d’importer d’Asie. J’admire et j’apprécie cet élan de solidarité comme il se doit, mais je suis choquée qu’il ait fallu ce virus pour que certains prennent enfin la mesure du problème.
L’épidémie n’est pas terminée, certains hôpitaux sont encore sous pression face à l’afflux de patients ayant besoin d’être placés en réanimation. Nous restons confinés au moins jusqu’au 11 mai. Mais réfléchissons à ce qui se passera après.
Nous avons souhaité prendre des nouvelles de ceux qui se trouvent “en première ligne”, comme on dit en temps de guerre (lire notre dossier p. 8 à 13). Savoir comment ils vivent cette épidémie hors normes, s’ils vont tenir le coup. D’autres, qui se retrouvent au chômage technique, mettent à profit cette période pour nous proposer des textes. Merci à Frédéric Juillaguet qui nous offre cette semaine un article original sur la prévention de la lombalgie en canoë-kayak (p. 25 à 28), qui trouvera certainement des applications dans vos cabinets.
© D.R.