Une seule option, jouer collectif
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1581 - 11/02/2021
La crise sanitaire s’éternise et on en a tous plein les bottes, cela va sans dire. J’ai peur qu’on soit arrivé à un stade où la solidarité n’est plus de mise. Alors qu’un troisième confinement est de plus en plus probable, de nombreuses voix s’élèvent pour dire qu’elles ne veulent pas en entendre parler. Que certains (notamment les jeunes) en ont assez de se sacrifier pour en protéger d’autres (les personnes âgées sont généralement visées). Attention danger ! Si certains groupes commencent à se liguer contre d’autres de cette façon, notre société va exploser. Gardons la tête froide (je sais, c’est difficile) et jouons collectif, je vous en prie. On se confine aussi pour limiter la pression sur les soignants et l’hôpital, qui accueille les cas graves, en particulier les services de réanimation.
Cet énervement de plus en plus palpable est sans doute lié à la façon dont nos politiques nous “baladent” de semaine en semaine, cultivant un sens du suspense (confinera ? confinera pas ?) qui devient insupportable à la longue. Mais ce n’est pas une raison pour se rebeller contre des mesures adoptées pour le bien de tous.
Dans un autre registre, j’aimerais attirer votre attention sur la forme de “collectif” proposée par l’UNPS pour déployer un parcours de soins coordonnés autour d’un patient. Baptisée Escap (lire p. 9 à 13), elle offre souplesse, réactivité, autonomie aux professionnels de santé, qui devraient l’adopter facilement et avec enthousiasme… à condition que la Cnam donne son feu vert.