Statistiques :
L'ALD représente 60 % des dépenses de santé
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1581 - 11/02/2021
La Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) s’est penchée sur le dispositif de l’affection de longue durée (ALD), et révèle qu’il représente 18 % des assurés, surtout des personnes âgées, et 60 % du total des dépenses de santé (étude à consulter en cliquant ici). Il concerne majoritairement des personnes de plus de 65 ans et des dépenses pour les soins dentaires, d’optique et d’aides auditives.
Or l’âge est un facteur crucial en matière de santé, souligne la Drees : “Si la dépense moyenne des assurés en ALD est plus de 7 fois supérieure à celle des autres patients de moins de 65 ans”, elle n’est plus que 3 fois supérieure pour les plus âgés.
L’étude s’attache également au reste à charge pour ces assurés. L’assurance maladie obligatoire (AMO) couvre 96 % des dépenses en établissement de santé et 86 % des dépenses en ville des patients en ALD. Seules 3 % des dépenses liées à une ALD ne sont pas prises en charge par l’assurance maladie. Concrètement, le reste à charge pour ces patients est plus élevé que pour les autres assurés, soit environ 180 € en établissements de santé (contre 10 € pour les non-ALD) et 600 € en ville (contre 390 €). Mais, insiste la Drees, “la différence entre ces montants moyens est pour l’essentiel liée à l’âge moyen plus élevé des assurés en ALD”. C’est-à-dire que pour un assuré de plus de 65 ans, le reste à charge est comparable à celui des autres assurés de la même tranche d’âge.
Certains patients sont toutefois exposés à des restes à charge dits “extrêmes”, supérieurs à 4 900 €, qui sont surtout dûs à des dépassements d’honoraires et peuvent être couverts par une assurance maladie complémentaire.
Par Sophie Conrard (avec Hospimedia)
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