Cédrick Pisiou: "L'URPS doit contribuer à l’organisation d’une offre de santé au plus près des populations"
Sophie Conrard
- 19 février 2021
En février et mars, en amont des élections aux URPS qui se dérouleront début avril [1], nous vous proposons une série d'interviews pour découvrir les candidats proposés par la FFMKR. Aujourd'hui, Cédrick Pisiou, tête de liste pour la Guadeloupe.
Kiné actualité : Pouvez-vous vous présenter et nous dire pourquoi vous êtes candidat ?
Cédrick Pisiou : Je suis masseur-kinésithérapeute ostéopathe et j'ai 42 ans. J'exerce dans un cabinet de groupe à Gourbeyre, dans le sud de Basse-Terre. Engagé auprès des confrères du territoire depuis presque 20 ans, d’abord au sein du syndicat des kinésithérapeutes de Guadeloupe puis au bureau de l'URPS, dont je suis le président sortant.
J'ai l’honneur d’être la tête d’une liste prête à s’engager pour l’ensemble des confrères des îles de Guadeloupe. L'équipe investie par la FFMKR est enthousiaste, motivée, paritaire et concilie jeunesse et expérience, avec des confrères d’horizons différents et de formes d’exercices variées.
Selon vous, quel rôle doit jouer une URPS ?
Outre les enjeux nationaux tels que déterminer quels seront les syndicats qui nous représenteront officiellement auprès de l’assurance maladie et du gouvernement, ces élections sont surtout importantes au niveau local car elles ont pour vocation de désigner les kinésithérapeutes qui nous représenteront vis-à-vis de nos tutelles et des institutions locales : ARS, CPAM, Conseil Régional, Conseil Départemental, URPS des autres professions de santé…
En effet, la loi "Hôpital Patient Santé et Territoire" fait de l’approche territoriale un élément central de la politique de santé. L'URPS doit contribuer à l’organisation, avec les acteurs et professionnels de santé, d’une offre de santé au plus près des populations.
Quelles sont les problématiques spécifiques à votre région et que propose la FFMKR pour y répondre ?
Il s’agit de passer d’un système uniquement fondé sur les soins curatifs, tarifés à l’activité, à un système davantage tourné vers le parcours du patient, la prévention, la coordination des acteurs, la qualité des soins et la pertinence des actes. C’est notre système de santé local dans son entier qui doit s’adapter pour mieux soigner.
De plus, le diagnostic de l'état de santé de notre population (vieillissement + maladies chroniques) pose inévitablement la question de l’évaluation des besoins et de la prise en charge des problématiques de santé des populations de Guadeloupe.
Aussi nous proposons plusieurs choses. D'abord, la création d’un guichet unique pour les kinésithérapeutes (pour toutes les inscriptions, formations, informations…) dans notre futur local de Jarry. Ensuite, la promotion et l'organisation de pools de compétences, de groupes de travail, d’associations de kinésithérapeutes sur des thématiques comme le sport-santé, la prise en charge du diabète et des maladies métaboliques, de la gériatrie, de la kinésithérapie respiratoire, de la pédiatrie, de la rééducation périnéale, etc.
Nous proposons par ailleurs le lancement d'une concertation avec l'ARS concernant la démographie et sa régulation sur le territoire.
À titre personnel, cette mandature sera aussi celle du passage de flambeau et de la transmission de l’expérience acquise à la nouvelle génération, au service de nos patients et de notre profession.
[1] Retrouvez toutes les infos sur le calendrier des élections, le programme de la FFMKR et les candidats sur www.urps2021.ffmkr.org