La tête et les jambes
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1585 - 08/04/2021
Il y a des jours où j’aime particulièrement mon métier, parce qu’il me permet de passer des moments exceptionnels. Ce fut le cas vendredi 19 mars. J’ai assisté au 10e Printemps éthique de Nice, une manifestation organisée chaque année par l’Espace éthique azuréen, un cercle d’échanges ouvert à tous qui s’est donné pour objet de promouvoir l’éthique en santé. Une matinée de débats particulièrement enrichissants sur le thème suivant : comment être un bon soignant malgré toutes les normes et les contraintes auxquelles vous êtes soumis ? J’en ai apprécié chaque minute et cela m’a donné plusieurs idées d’articles. Vous trouverez dans ce numéro un compte-rendu de cette matinée (lire le dossier p. 10 à 13).
Quelques jours plus tard, j’ai eu l’opportunité d’interviewer Roxana Maracineanu, ministre des Sports, à l’occasion de la labellisation de 150 nouvelles Maisons Sport Santé. Ces structures accueillent différents types de publics pour leur proposer une activité physique adaptée : patients en ALD, malades chroniques, personnes en bonne santé n’ayant jamais fait de sport ou désireuses de s’y remettre, etc. Si les cabinets de kinésithérapie ne sont pas à proprement parler des Maisons Sport Santé, ils ont toute leur place dans le réseau qui se tisse autour d’elles : ils peuvent y orienter leurs patients qui en auraient besoin, réaliser des bilans APA, proposer des programmes individualisés et adaptés aux besoins de chacun... D’après ce que j’ai compris, la ministre trouverait d’ailleurs légitime qu’ils puissent prescrire de l’activité physique adaptée à leurs patients, au même titre que les médecins. Elle a l’intention de se pencher sur le sujet prochainement. Affaire à suivre !