Exercice coordonné :
L'UNPS promeut ses «Escap»
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1590 - 17/06/2021
L’Union nationale des professions de santé (UNPS), dont fait partie la FFMKR, a été reçue le 1er juin par le conseiller santé du Premier ministre. L’objectif était de présenter son projet d’équipe de soins coordonnée autour du patient (Escap – lire notre dossier dans le Ka n°1581), qui semble avoir plu à Matignon, ainsi qu’à Olivier Véran. “Notre idée fait son chemin dans la tête des gens”, se réjouit Sébastien Guérard, président de la FFMKR, qui a participé à cette réunion. “Au début, certains craignaient que ce soit un moyen de contourner les dispositifs encouragés par le gouvernement comme les maisons de santé pluridisciplinaires (MSP), les équipes de soins primaires (ESP), les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), etc. Mais ce n’est pas l’idée ! Nous avons imaginé les Escap parce que les dispositifs existants nous semblaient trop médico-centrés et parce que les libéraux de santé ne se les sont pas appropriés de façon massive”, explique le kinésithérapeute. “La volonté de l’UNPS est bien de favoriser la coordination interprofessionnelle au profit du patient, et d’y entraîner le plus grand nombre possible de professionnels.”
Le principe est simple : si un professionnel (quel qu’il soit : médecin, kinésithérapeute, infirmier, orthophoniste...) estime qu’un de ses patients a besoin de soins coordonnés, il évalue sa situation grâce à une grille de critères (antécédents chirurgicaux, hospitalisations récentes, capacités en termes de mobilité, continence, fonctions cognitives...) qui permet d’établir un score. S’il s’avère que le patient a besoin d’une prise en charge coordonnée, l’Escap se déploie autour de lui.
Une réunion doit bientôt avoir lieu avec la Cnam, afin de préciser la grille d’inclusion des patients qui pourraient être concernés par ce dispositif. “Nous n’avons pas voulu limiter les Escap à une liste de pathologies pour ne pas figer la formule, qui se veut souple et réactive. À la place, nous avons listé les critères qui nous semblent pertinents pour inclure un patient dans le dispositif. Pour une même pathologie, entre 2 patients qui auront des profils différents, selon le contexte bio-psycho-social, le besoin de coordination ne sera pas le même”, précise Sébastien Guérard.
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