Télésoin :
Désormais gravé dans le marbre
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1590 - 17/06/2021
Un décret publié le 4 juin au “Journal officiel” pérennise le télésoin pour les auxiliaires médicaux et les pharmaciens. Mis en place de façon dérogatoire au début de la crise sanitaire du Covid-19, il n’est plus, désormais, conditionné à une situation exceptionnelle de crise.
Le télésoin est le deuxième sous-ensemble de la télésanté, avec la télémédecine (qui autorise les actes à distance pour les professionnels médicaux). La loi le définit comme “une forme de pratique de soins à distance utilisant les technologies de l’information et de la communication. Il met en rapport un patient avec un ou plusieurs pharmaciens ou auxiliaires médicaux dans l’exercice de leurs compétences”.
Concernant la facturation des actes de télésoin, des négociations conventionnelles pour chaque profession concernée sont en cours, déjà abouties ou vont être entamées bientôt. Quoi qu’il en soit, “les tarifs des activités de télésoin réalisées par les auxiliaires médicaux et les majorations qui y sont associées ne peuvent être supérieurs à ceux fixés pour les mêmes activités mettant physiquement en présence le professionnel de santé et le patient”, précise le décret.
Après une séance à distance, le kinésithérapeute devra inscrire dans le dossier médical partagé (DMP) du patient différentes informations comme le compte-rendu des soins, les actes et prescriptions effectuées.
Le décret du 4 juin élargit par ailleurs les conditions de sollicitation d’une télé-expertise (pour “permettre à un professionnel médical de solliciter à distance l’avis d’un ou de plusieurs professionnels médicaux en raison de leurs formations ou de leurs compétences particulières”), désormais ouverte à tous les professionnels de santé.
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