12 des 13 régions de France métropolitaine faisaient face à une épidémie de bronchiolite au cours de la dernière semaine d'octobre, rapporte Santé publique France (SPF) dans son bulletin épidémiologique diffusé hier.

Seule la Corse est épargnée. Elle était encore en phase pré-épidémique la semaine du 25 au 31 octobre. La Bretagne, précédemment en phase pré-épidémique, a rejoint cette semaine-là la liste des régions en épidémie de bronchiolite. Outre-mer, pas de situation particulièrement alarmante sauf en Guyane, qui se trouve en phase pré-épidémique.

Pour mémoire, les premières régions à être passées en phase épidémique début octobre étaient le Grand Est et l'Île-de-France. La bronchiolite est arrivée avec 3 semaines d'avance sur le calendrier habituel.

Dans son bulletin, SPF signale une "poursuite de l’augmentation forte des indicateurs de surveillance de la bronchiolite chez les enfants de moins de 2 ans". Au cours de la semaine du 25 octobre, 4 189 enfants de moins de 2 ans ont été vus aux urgences pour bronchiolite (+ 25 % par rapport à la semaine précédente), parmi lesquels 33 % ont été hospitalisés. Parmi ces enfants, environ 9 sur 10 avaient moins de 1 an.

Plusieurs centres hospitaliers ont récemment alerté sur une hausse importante du nombre de cas de bronchiolite, source de tension sur les capacités en lits pédiatriques : les Hospices civils de Lyon, le CHR de Metz-Thionville ou encore le CHU de Toulouse. En Île-de-France, cette situation a conduit l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) et l'agence régionale de santé (ARS) à mettre en place des organisations de crise.

Le pic de l'épidémie de bronchiolite "devrait être atteint d'ici 3 à 4 semaines", selon Christèle Gras-Le Guen, présidente de la Société française de pédiatrie (SFP) qui s'exprimait sur France info il y a quelques jours.

Du côté des kinésithérapeutes de ville, les réseaux bronchiolite sont sur le pied de guerre.

(avec APM news)