Télémédecine et télésurveillance :
Les patients chroniques sont partants
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1602 - 27/01/2022
En France, les patients souffrant de maladies chroniques seraient prêts à faire la moitié de leurs consultations sous forme de téléconsultations, mais aussi à adopter la télésurveillance à la place de consultations physiques dans un certain nombre de cas. Mais ils sont plus réticents à utiliser des systèmes d’évaluation de leurs symptômes en ligne lorsqu’il s’agit de nouveaux symptômes. C’est ce que révèle une enquête réalisée à partir d’une cohorte de plus de 1 500 patients de l’AP-HP, publiée dans le JAMA Network Open.
“La pandémie de Covid-19 a révélé la capacité d’adaptation des structures de soins et accéléré l’utilisation des soins dispensés à distance”, souligne l’AP-HP dans un communiqué. Des études ont montré un niveau élevé de satisfaction des patients avec les modalités de télémédecine utilisées lors des périodes de confinement.
Les patients interrogés pour cette enquête présentaient différentes pathologies chroniques : endométriose, dépression, hypertension, asthme… Différents cas de figure ont été identifiés. Ils sont prêts à utiliser la téléconsultation pour un simple renouvellement d’ordonnance, ou pour une discussion avec leur médecin, ou quand il n’y a a priori rien de nouveau. Ils font volontiers usage de la télésurveillance pour vérifier qu’un nouveau traitement est bien toléré. La téléconsultation peut par ailleurs s’avérer utile pour un suivi rapproché, lorsque le patient vit à une distance importante de l’établissement où il est suivi.
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