Réfugiés ukrainiens :
Bientôt recrutés en France
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1608 - 21/04/2022
Le ministère de la Santé encourage les établissements de santé et médico-sociaux publics et privés à recruter dans leurs équipes des réfugiés originaires d’Ukraine, qu’ils soient médecins, pharmaciens, dentistes, sages-femmes ou paramédicaux. Olivier Véran a adressé un courrier le 22 mars aux directeurs et présidents de commission médicale d’établissement (CME) pour préciser les conditions d’exercice de ces réfugiés. Les médecins, pharmaciens, dentistes et sages-femmes ukrainiens peuvent obtenir un statut de praticien attaché associé. Ils doivent auparavant avoir demandé et bénéficier de la protection temporaire accordée au titre d’une directive européenne activée début mars. En retour, les ARS peuvent, de façon “exceptionnelle”, leur appliquer “la procédure prévue pour tout praticien à diplôme hors Union européenne (Padhue) ayant le statut de réfugié, d’apatride (…)”.
S’agissant des paramédicaux ukrainiens, les établissements peuvent aussi les employer “à titre exceptionnel”, “pour des missions relevant de certaines professions paramédicales”. Selon leur profil et leurs compétences, ils assureront les tâches “traditionnellement dévolues aux aides-soignants (faisant fonction d’aides-soignants) ou à d’autres professions ne relevant pas de la catégorie des auxiliaires médicaux (brancardiers, agents de service hospitalier...)”. Pas question donc de laisser des infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes et autres auxiliaires médicaux exercer leur métier d’origine en France. Le recrutement s’effectue par CDD, dont “la durée s’adaptera à celle de la protection temporaire qui leur est accordée”.
Par Sophie Conrard (avec Hospimedia)
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