Bronchiolite, mise au point de la FFMKR
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1619 - 10/11/2022
La saison de la bronchiolite bat son plein... et comme chaque année, les services d’urgences pédiatriques sont saturés. Pourtant, les réseaux bronchiolite, avec leurs kinésithérapeutes dûment formés et leur système de gardes territoriales, sont à même d’accueillir et orienter la plupart des enfants malades. Le problème, c’est que les recommandations formulées par la Haute autorité de santé (HAS) en 2019 sont souvent comprises de travers.
La FFMKR “rappelle qu’à aucun moment la HAS ne dit qu’il ne faut pas consulter de kinésithérapeute en cas de bronchiolite. La recommandation porte exclusivement sur le 1er épisode de bronchiolite des nourrissons de moins de 12 mois, et si elle ne recommande pas les techniques de désencombrement bronchique, elle recommande en revanche une évaluation et une surveillance de l’évolution du bébé ainsi qu’une éducation des parents aux signes de dégradations ; la mise en place d’un traitement kinésithérapique adapté à la situation de l’enfant, en particulier la désobstruction des voies aériennes supérieures est nécessaire pour optimiser la respiration du nourrisson ; l’apprentissage des gestes de désobstruction nasale par l’entourage de l’enfant pour qu’ils soient efficaces et répétés ; et l’évaluation et l’adaptation de l’environnement de vie de l’enfant : couchage, alimentation, température de la chambre, tabagisme passif...”, énumère le syndicat.
En somme, “le kinésithérapeute est un acteur précieux de premier recours dans le parcours de soins de la prise en charge de la bronchiolite, qui peut permettre d’éviter les consultations non justifiées aux services d’urgences. Une fois de plus, l’accès direct aux kinésithérapeutes fluidifierait le parcours patient”, insiste la Fédération.
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