Des «assises des dérives sectaires et du complotisme» en 2023
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1620 - 24/11/2022
Sonia Backès, secrétaire d’État chargée de la citoyenneté, a annoncé que des “assises des dérives sectaires et du complotisme” seraient organisées l’an prochain.
Le gouvernement entend “faire évoluer les modalités de réponse” face à l’ampleur croissante du phénomène, en particulier dans le domaine de la santé.
Le nombre de signalements a connu “une évolution inquiétante sur un an” et ce n’est “que la partie émergée de l’iceberg”, selon Sonia Backès, qui s’exprimait devant l’Assemblée nationale. L’objectif de ces rencontres sera de “mettre tous les acteurs concernés autour de la table” dans le but de “mettre en place un plan d’action réel pour travailler à la foi sur la manière dont on signale, la manière dont on découvre et dont on accompagne les personnes qui sont sous emprise”.
Il s’agira aussi d’étudier la nécessité d’éventuelles évolutions législatives.
“Les dérives liées à la santé doivent nous inquiéter”, a confirmé Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine-et-Marne et ancien président de la Fédération hospitalière de France (FHF). “En 2015, à l’initiative de son ancien président, Serge Blisko, la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) a signé un protocole avec l’Ordre des médecins. Il faut sans doute aller plus loin dans l’implication des ordres professionnels en matière de lutte contre le charlatanisme et les dérives sectaires.” Le CNOMK a également signé une convention de partenariat avec la Miviludes en 2015.
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