Stratégie nationale de santé : la FFMKR formule 10 propositions
Sophie Conrard
- 28 septembre 2023
La prochaine Stratégie nationale de santé (SNS), qui définit les orientations des politiques de santé pour la prochaine décennie, est soumise à une consultation auprès de tous les Français jusqu'au 2 octobre.
Dans ce contexte, la Fédération française des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR) propose une dizaine de pistes "qui répondent aux objectifs fixés par la SNS, en mobilisant les kinésithérapeutes libéraux". Elle rappelle qu'avec "plus de 11 millions de patients pris en charge, les 77 000 kinésithérapeutes libéraux, répartis sur l’ensemble du territoire français, constituent une ressource précieuse sur laquelle s’appuyer pour atteindre les objectifs fixés" dans le cadre de cette stratégie.
Ces propositions sont réparties en 5 axes :
- Organiser la prévention à tous les âges de la vie ;
- Agir sur les déterminants modifiables de la perte d’autonomie ;
- Favoriser le bien-vieillir ;
- S’appuyer sur les kinésithérapeutes pour garantir l’accès aux soins ;
- Faire de la kinésithérapie une profession médicale.
Pour ce qui est de la prévention, la Fédération propose de "permettre au kinésithérapeute d'accompagner pleinement la pratique de l’activité physique au sein de la population française, notamment via la possibilité de prescrire de l’activité physique adaptée (APA)" et de créer un statut de kinésithérapeute en santé au travail.
En matière de perte d'autonomie et de bien-vieillir, elle préconise de "prévenir les chutes en facilitant le repérage et le diagnostic de la fragilité" et de créer une fonction de kinésithérapeute-coordonnateur dans les Ehpad et en HAD (lire l'interview de la première kinésithérapeute coordonnatrice dans le Ka n°1635 du 18 mai dernier). Cela passera aussi par un renfort du maintien à domicile "en favorisant l’intervention des kinésithérapeutes et en préservant les aidants", et par le déploiement des Escap, équipes de soins coordonnées avec le patient, un modèle de coordination souple et agile porté par l'UNPS depuis 2 ans.
Pour lutter contre les "difficultés grandissantes d'accès aux soins", la FFMKR propose de développer l’accès direct et le droit de prescription, ainsi que les outils numériques à disposition des kinésithérapeutes.
Enfin, la Fédération appelle à "reconnaître le statut de profession médicale à la kinésithérapie" et mieux "valoriser les spécificités d'exercice".
La FFMKR précise qu'elle "se tient à la disposition du ministre de la Santé et de la Prévention et de ses équipes pour détailler ses propositions afin qu'elles soient intégrées" à la SNS pour "permettre d'améliorer la qualité des prises en charge des patients.