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Christophe COZZOLINO : «L'appareil a fait ses preuves»

Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1355 - 20/03/2014

Depuis cinq ans, Christophe Cozzolino est chargé de la coordination des Masseurs-kinésithérapeutes au sein du Comité national olympique du sport français (CNOSF), pour les Jeux d'été et d'hiver. Il était à Sotchi, où il a pris en charge plusieurs sportifs à l'aide du Cryo 6 de Zimmer MedizinSysteme.

Kiné actualité : Vous étiez aux côtés des athlètes lors des Jeux olympiques de Sotchi. Quel était précisément votre rôle ?


Christophe Cozzolino : Au sein du CNOSF, avec le Dr Philippe Le Van, je suis chargé d’organiser tout ce qui a trait à la kinésithérapie, en termes de matériel, de logistique, etc. – sachant que les différentes fédérations peuvent emporter du matériel supplémentaire de leur côté.
Sur place, je me suis essen
tiellement occupé de la récupération des athlètes. Pour
le reste, ils s’adressaient en
général à leur kinésithéra
peute attitré, qu’ils ont
l’habitude de voir pendant toute la saison et qui les connaît parfaitement. Habituellement, je suis des nageurs... Cela dit, je me suis occupé des équipes de bob à quatre (deux équipes de quatre et un remplaçant) et d’une lugeuse, qui n’avaient pas de kinésithérapeute attitré.

Quelle est la politique du CNOSF
 en matière de matériel médical ?

L’une de nos premières préoccupations fut de rationnaliser les partenariats avec tous les fabricants de matériel. D’une part pour que tout ne s’organise pas au dernier moment et que les kinésithérapeutes de la délégation française sachent à l’avance ce dont ils allaient disposer à Sotchi, mais surtout pour nouer des liens suivis avec nos partenaires. C’est nécessaire pour que les kinésithérapeutes connaissent bien le matériel. Par ailleurs, le CNOSF 
se doit d’être le garant de bonnes pratiques, y compris au niveau du matériel. Tout le monde veut nous en prêter, pour les Jeux olympiques... Nous avons souhaité que les relations avec les fabricants et les laboratoires soient clarifiées pour tout le monde. Je ne suis pas seul à décider pour les kinésithérapeutes : nous testons les appareils et les choix se font de manière collégiale. De cette manière, il y a peut-être un peu moins de diversité, mais nous disposons de tout ce dont nous avons besoin.
 À Sotchi, nous avons emporté – entre autres – du matériel de cryothérapie.

Je crois que vous disposiez du Cryo 6 de Zimmer MedizinSysteme...


Nous travaillons depuis des années avec cet appareil, qui a fait ses preuves et est bien connu des professionnels comme des sportifs, notamment de ceux qui l’utilisent à l’Insep (Institut national du sport et de la performance).

C’est important, que les sportifs connaissent le matériel ?


Même s’ils ont confiance dans leur thérapeute, ce n’est pas pendant les Jeux olympiques qu’il faut leur faire découvrir une nouvelle technique, au risque de les déstabiliser ! Et l’avantage d’utiliser une technique déjà testée avec un athlète, c’est que l’on connaît ses éventuelles réactions.

Quels types de pathologies avez-vous traitées avec le Cryo 6 ?


La cryothérapie est essentiellement utilisée en antalgique, pour la traumatologie : les contusions, les chocs liés à une chute, qui sont fréquentes en ski, en patinage ou dans les autres sports de glisse... Elle est utile également sur les petites pathologies inflammatoires chroniques qui ont tendance à se “réveiller” pendant les Jeux. J’ai par exemple traité une périostite chez une skieuse.

Quels sont les avantages de cette technique ?


C’est un traitement rapide à mettre en place, dont on ressent les bénéfices instantanément. En cas de besoin, on peut le refaire plusieurs fois par jour. Par ailleurs, l’appareil est très facile à utiliser, il suffit de le brancher sur secteur. Nous nous en sommes beaucoup servi à Sotchi.

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