Suivre les différentes phases de votre sommeil et programmer un réveil qui se déclenchera au moment le plus opportun, en fonction de votre cycle de sommeil, calculer le nombre de pas et la distance parcourue lors d’un footing, en déduire le nombre de calories brûlées, suivre votre consommation alimentaire en direct, pendant le repas… Qui ne possède pas encore son “bracelet intelligent” ? Si vous ne vous êtes pas laissé tenter, vous en avez sûrement vu au poignet d’un patient ou d’un proche. Plus ou moins perfectionnés, je leur trouve un côté fascinant. Et que dire des applications pour smartphones qui fleurissent, les fabricants rivalisant d’inventivité pour conquérir le marché ? Dans le domaine de la santé, de la forme et du bien-être, l’offre est déjà vertigineuse.

Le plus fascinant avec toutes ces “applis santé”, c’est qu’elles en sont vraisemblablement à un stade embryonnaire. D’ici quelques années, leurs possibilités seront démultipliées. Un jour, on pourra sans doute surveiller un patient à distance – sous réserve qu’il soit d’accord ! Lorsqu’il se saisira de son téléphone, des micro-capteurs enregistreront toute une série de données qui diront s’il se remet bien de son opération et comment cicatrisent les tissus, ou, s’il est atteint d’une maladie chronique, permettront de vérifier que cette dernière ne s’aggrave pas. Imaginez un peu les possibilités pour un patient vivant dans un territoire où certains soins sont difficiles d’accès ! Et les économies pour la Sécu, puisqu’il pourrait éviter une consultation chez son médecin traitant ou son chirurgien !

Si aujourd’hui, pour certains, ces objets connectés et applications santé ressemblent encore à des gadgets, il est probable que certains trouvent rapidement leur place dans de nouveaux modes d’éducation thérapeutique et de responsabilisation du patient, par exemple… ou dans votre poche, comme ces applications d’anatomie ou de visualisation des membres que nous évoquons dans le dossier de la semaine (p. 14 à 17).