Kiné, une espèce menacée ?
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1377 - 16/10/2014
Bientôt, vous serez concurrencés par d’anciens animateurs sportifs ou masseurs qui auront obtenu leur diplôme (le même que vous) par le biais de la validation des acquis de l’expérience (VAE). Et par des kinésithérapeutes formés dans des écoles privées comme le Clesi. Et par un nombre croissant d’ostéopathes exclusifs qui casseront les prix pour survivre. Ceci avec la bénédiction du gouvernement, qui orchestre la réforme de la formation initiale en ostéopathie et prépare, en sus, une réforme des professions réglementées.
S’il est certes caricatural, ce scénario catastrophe est à découvrir dans nos pages cette semaine. Dans des termes plus objectifs, vous apprendrez que le gouvernement envisage d’ouvrir l’accès par la VAE à plusieurs professions dont le ministère de la Santé certifie le diplôme d’État ; que le directeur du Clesi est bien décidé à se battre jusqu’au bout pour éviter la fermeture de son école, et qu’en bon avocat, il n’est pas dépourvu d’arguments juridiques ; qu’Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, semble avoir entendu le message qui lui a été adressé le 30 septembre par les libéraux mais qu’on attend toujours des précisions sur son projet de loi.
Comptez sur nous pour vous tenir au courant, chaque semaine, de l’avancée de chacun de ces dossiers. De votre côté, n’hésitez pas à réagir dans nos colonnes si l’un de ces sujets vous tient à coeur ! Toutes nos coordonnées sont dans l’ours* ci-contre.
*Au 19e siècle, c’était le surnom donné au patron d’une imprimerie. Juridiquement responsable de ce qu’il publiait, il était tenu de mentionner ses nom et adresse sur le journal. Par extension, l’ours désigne aujourd’hui l’endroit où, dans une publication, sont répertoriés les noms et fonctions des différents collaborateurs : rédaction, services commerciaux et administratifs… et l’imprimeur.