Faut-il se battre pour conserver le massage ?
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1397 - 19/03/2015
La réflexion continue, vos représentants (ordinaux et syndicaux) y passent beaucoup de temps en ce moment et ne cessent d’échanger, par mail, par téléphone ou de visu. Pour l’heure, on est encore en plein chantier (lire p. 9). Dans l’une des versions qui a circulé, le mot “massage” avait disparu, certains estimant que son inscription dans votre décret de compétence est suffisante. Pour d’autres, au contraire, ce retrait serait (je parle au conditionnel car rien n’a été décidé) choquant, tant le massage est au cœur de leurs pratiques. Sans doute aussi auraient-ils du mal à voir disparaître l’un des derniers monopoles de la profession.
Le hasard fait bien les choses : nous avions prévu de publier cette semaine, dans la rubrique Formation continue, un article sur “le solfège du massage et ses résonances sur le corps” (lire p. 19 à 23). “La main est un outil merveilleux, un véritable 4x4 sur les reliefs et les lignes corporelles…”, écrit notre auteur. Vous verrez combien cet outil (je devrais parler au pluriel, tant il existe de variations du massage) peut trouver une place cruciale au sein de votre arsenal thérapeutique. Pour certains d’entre vous, ce ne sera pas une surprise. Mais je sais que dans certains cabinets, on ne masse plus beaucoup, pour diverses raisons, bonnes ou mauvaises.
Je suis consciente aussi que bon nombre de masseurs-kinésithérapeutes estiment que la bataille pour sauvegarder le monopole du massage est un combat d’un autre âge. Quel que soit votre avis, n’hésitez pas à m’en faire part ! Mon mail est juste là, en haut à gauche, et vous pouvez aussi laisser vos commentaires en ligne, directement sous cet article.