Certains se réjouissent, d'autres s'inquiètent
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1399 - 02/04/2015
Alors qu'une majorité de masseurs-kinésithérapeutes se réjouit de la réforme des études telle qu'elle est engagée, et notamment de la suppression du concours PCB, une voix discordante commence à se faire entendre - ce qui n'était pas le cas jusque-là. Celle d'une coordination étudiante, la CNEPK, créée récemment et qui appelle à manifester sous les fenêtres du ministère de la Santé le 4 avril, pour réclamer le maintien du concours PCB. Elle souligne en particulier les difficultés logistiques et financières que poserait la suppression de ce dernier pour la rentrée 2016, et même 2017.
Cela ne va pas dans le sens de ce que réclament les représentants de la profession qui se sont investis dans la réingénierie du diplôme depuis des années, et qui ont le sentiment qu'un grand pas est sur le point d'être franchi. Mais la CNEPK, aussi jeune soit-elle, mérite qu'on entende ses arguments et qu'on essaie d'en tenir compte, c'est pourquoi nous avons choisi de leur donner la parole dans ce numéro (lire p. 10).
La profession peut aussi se réjouir du tour que prennent les discussions autour du projet de sa nouvelle définition, avec le ministère de la Santé. Le dernier projet de texte soumis par le cabinet de Marisol Touraine semble répondre, dans l'ensemble, à toutes les revendications exposées par les masseurs-kinésithérapeutes : ouverture vers la recherche, affirmation de l'autonomie de la profession et de son aptitude à réagir en cas d'urgence, sans avoir à en référer au médecin… Souhaitons qu'il n'y ait pas de nouveau rebondissement en sens inverse !